Publié dans Editorial

A la mémoire d'une date 

Publié le vendredi, 12 mai 2023

13 mai 1972, date des soulèvements populaires contre un régime politique inféodé par le néo-colonialisme français sur la Place du Treize Mai à Analakely. 13 mai 2023, ce jour, le pays se remémore du sang qui a coulé et des vies qui ont péri, il y a tout juste cinquante-et-un ans déjà. 

Sans qu'on se rende compte, ce fut le début d'une série de crises politiques qui vont se répéter selon un cycle de dix à quinze ans environs. Des crises cycliques que les malagasy ont réellement du mal à s'en débarrasser. En effet, un demi-siècle après, la Grande Ile se débat encore pour en découdre du cercle vicieux de la crise politique. Le démon de la transition rode toujours dans les parages.

Tout a commencé par la grève vers le mois de mars 1972 des étudiants de l'école de Médecine Befelatanana. Ils revendiquaient l'égalité de statut au même titre que les étudiants de l'Ecole de Médecine de l'Université d'Ankatso. Echaudés par leurs aînés du SEDODIA, le syndicat des médecins sortant de Befelatanana, les grévistes de Befelatanana maintenaient la pression malgré les oppressions des dirigeants de l'époque. Le mois d'avril, la grève obtenait le soutien des collégiens et des lycéens de la Capitale et le début du mois de mai, les étudiants d'Ankatso se ralliaient du mouvement. Ce qui marquait l'étape décisive d'autant plus que l'opinion nationale manifestait également son soutien. La tuerie sur l'Avenue de l'Indépendance le 13 mai 1972, baptisée « Place du Treize Mai », scellait le sort du régime PSD de feu Philibert Tsiranana. Un Gouvernement transitoire dirigé par le Général de Division Gabriel Ramanantsoa, Chef d'Etat-major général, prit la relève (1972 - 1975).

En ce jour du 13 mai 2023, le pays n'est pas encore sorti de l'auberge. La tentation sinon la tentative de remettre sur les rails un régime transitoire hante encore et toujours les esprits. Certains acteurs politiques, englués par la nostalgie de ces régimes obsolètes « rêvent » à tout moment à faire revivre le pays des évènements de 1972, 1990, 2002 et de  2009. Tellement, les régimes de transition excellent par le partage des gâteaux qu'on crée par tous les moyens les mobiles pour y parvenir.

Ironie du sort, à chaque crise aboutissant à une transition, le pays s'enfonce encore plus dans les abîmes de la désolation. La pauvreté s'aggrave de plus en plus à tel point qu'en quatre crises politiques majeures, la Grande île descend et trébuche au bas-fond. Madagasikara, sans surprise, figure parmi les cinq pays les plus pauvres du monde. 

En ce jour, comble de l'histoire, le débat sur l'éventuelle mise en place d'une transition refait surface. Et le drame, la communauté internationale, du moins une bonne partie, entre dans la danse et soutient indirectement, sans l'avouer en face, la cause. Par un langage diplomatique nuancé, on croit saisir en filigrane les intentions.

Le régime Orange de Rajoelina Andry rejette d'un seul revers tout recours à une transition. Il n'y a aucun indice pouvant le justifier. Toute idée d'un report du scrutin présidentiel se voit de la même manière balayée par une fin de non-recevoir des dirigeants en place.

13 mai 1972 - 13 mai 2023, cinquante-et-un ans après, le pays avance et compte plus jamais revenir en arrière ! 

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • De la honte et du gâchis
    La messe est dite ! Tel un couperet, le verdict irrévocable et définitif est tombé. Les autorités suprêmes du football africain, la CAF, confirment la sentence : le Stade Barea n’est pas homologué. Le vin est tiré, il faut le boire ! Les Barea joueront ailleurs. La Fédération malagasy du football (FMF) doit choisir et soumettre incessamment aux instances continentales les stades où l’équipe nationale jouera ses prochains matchs.De la honte ! Du coup, le sentiment de souveraineté et de fierté autour du grand Stade Barea s’écroule comme un château de sable. Quelle a été la fierté de tous les Malagasy notamment les amoureux du ballon rond quand le pays s’est offert de ce « bijoux » sinon de ce « trésor ». Les épris du sport-roi de l’océan Indien à même du continent africain enviaient certainement le privilège des malagasy. Nos amis les Comoriens, les Seychellois, les Mauriciens et…

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